La première est celle des pulsions, elle est importante aux développements des autres et manque si elle est entravée ou niée,
La seconde est celle de la passion, la découverte d’un sentiment fort, qui remplit, mais qui est possession de l’autre, loin de l’amour véritable, qui passe en laissant un goût amer, et amène parfois à
la troisième, voie du cœur, amour serein et plus calme, où se forme les projets, enfants, maison… mais qui finit par être ennuyante, et la tentation est alors grande de faire marche arrière, de trouver un amant, une maîtresse ou de divorcer.
Pour ceux qui s’accrochent, comme un coquillage à son rocher, balloté par les vagues, ils peuvent atteindre la quatrième marche, celle de la sexualité,
Qui ouvre à plus grand, qui est union, communion, une force créatrice qui mènent au centre spirituel.
Ici, c’est l’écoute, chacun a une place dans le dialogue, c’est l’amour inconditionnel, vrai,
(Cette progression est inspirée du livre « les mémoires du corps » de Myriam Brousse)
Peut-être qu’arpenter seulement des routes goudronnées nous fait oublier l’aspérité du chemin que connaît un marcheur qui s’aventure hors des sentiers battus…
et l’illusion nous amène à renouveler l’expérience du début de la relation avec de nouveaux partenaires,
Au début, c’est comme être ébloui par le soleil, tout nous paraît lumineux,
et puis le paysage revient et c’est un travail de continuer à voir le beau, à s’en réjouir. (On pense à dire qu’on a mal quelque part en se levant mais pas quand on a mal nulle part)
Mais ce travail nous amène à contempler autrement la vie,
regarder lucidement le caillou qui nous barre le chemin,
voir nos points de connexion qui nous permettront d’accéder à nos ressources de couple,
faire équipe et trouver notre recette pour surmonter, contourner… la difficulté
se rencontrer à travers cette expérience de couple qui nous sort de notre zone de confort,
développer notre intelligence émotionnelle pour communiquer,
rentorcer notre amour, …
Vous voyez autre chose ?
Je trouve que cette aventure vaut le coup d’être vécue quitte à se faire aider lorsqu’on est en manque d’inspi, par un tiers qui pose le cadre et nous permet d’amorcer un travail sur soi..
se l’approprier, en saisir le message, faire corps avec, comme visuellement la nuit, assez pour savoir s’aventurer et se repérer pour avancer, mais sans en saisir les contours,
la vie se loge au creux d’une main tendue, ouverte et recueillie, elle est à l’image de cette partie de vigne, fragile et d’une potentialité inouïe,
sans divulguer la totalité de la sexualité, en respectant le secret, l’intime au creux de chacun, son dialogue intérieur et sa singularité,
expliquer à toutes les filles la richesse de ce monde intérieur, de ses capacités hors du commun, de sorte qu’elles puissent composer avec leur peur de l’inconnu, de ce qui ne peut se voir tout entier,
La sexualité est un tout magnifique qui part du mot ou du geste du matin qui dit « je t’aime », la clé, le laisser-passer, et part en exploration du monde sensuel de l’autre.
La sexualité est essentielle à notre bien-être et notre santé et libère de meilleures hormones que la pratique du sport si conseillée (mais on se fiche des raisons)
Si nous la préservons des attaques répétées de notre quotidien, de son usure, de notre lassitude, de nos épreuves aussi, qui remplissent d’un coup toute la place..
Et que nous la mettons au service de nos affects, pour dépasser les crises, pour rester vivants, curieux..
c’est avec l’intelligence émotionnelle, c’est-à-dire identifier les émotions et s’en servir de tremplin dans la relation, que je m’assure la meilleure pénétration, celle du monde de l’autre,
Dans les deux sens du terme, lorsque je restaure un tableau, je n’abîme pas l’original, je lui permets simplement de retrouver son éclat, je mets en lien les parties manquantes,
Et puis l’écoute qui se fait respect de la parole de l’autre, lui permet cette confrontation avec soi-même (ou son conjoint lors d’une thérapie de couple afin de le comprendre mieux) qui restaure la personne, dans le sens de se nourrir, de se remplir jusqu’à être pleinement soi,
En contre partie, cela implique un investissement personnel, une persévérance dans le temps pour que le travail se fasse…
C’est un chantier, souvent un joyeux bazar qu’on souhaiterait voir s’ordonner et s’harmoniser sans mettre la main à la pâte,
Nous en sommes pourtant les artisans, avons l’opportunité de faire une œuvre d’art aux couleurs qui nous ressemblent, et de sortir de l’enchevêtrement des événements,
Pour cela il est nécessaire de partir avec l’idée que l’amour se négocie et avoir le sentiment qu’il peut s’arrêter à tout instant… pour qu’il puisse avoir une chance de durer toute la vie,